dimanche 21 octobre 2012

CHAMBRES A PART VI: TRAJECTOIRES POÉTIQUES / TRAJECTOIRES POLITIQUES...PAR HAYLEY

Bonjour!
Je vous avais déjà parlé de la cinquième édition de l'exposition Chambres à Part (ici) et je suis, donc, heureuse de vous parler de sa sixième présentation.

La curateur et consultante, Laurence Dreyfus, propose, une nouvelle fois, un beau projet dans le cadre du Parcours Privé de la FIAC.
Aaron Young
C'est , de nouveau, une adresse intimiste et élégante qui accueille sa sélection exceptionnelle d'artistes contemporains. C'est ainsi, que j'ai découvert son exposition à la Réserve, place du Trocadéro: un splendide appartement qui s'est vu orner d'oeuvres engagées.
L'exposition devient collection idéale constituée de multiples supports artistiques : photographies, vidéos, sculptures, dessins et peintures.
David Renggli
Les diverses oeuvres sont installées dans toutes les pièces de l'appartement et proposent des messages poétiques et esthétiques qui traduisent toujours un engagement, une observation de la société et de ses bouleversements, une parole politique ou une dénonciation ironique.
Vue sur l'installation d'Andrei Molodkin
On y découvre des noms majeurs comme Olafur Eliasson, Jean-Michel Othoniel ou Anish Kapoor mais aussi des artistes émergents tels Eva Jospin, le collectif Mondogo et Abdulrahman Katanani qui a conçu son oeuvre pour l'exposition.
Photographies de Tomas Saraceno
L'équilibre entre poésie et discours politique/sociétal est constant:
la vidéo de l'artiste d'Afrique du Sud, Robin Rhode, qui se met en scène au sein d'un univers onirique tout en distillant une réflexion sur le paysage urbain ou l'installation d'Abdulrahman Katanani qui évoque avec "douceur" la situation des enfants réfugiés confrontés aux barbelés.
Abdulrahman Katanani
Certains choisissent l'humour et l'ironie comme Michel François qui révèle notre situation de spectateur/consommateur de l'actualité politique au sein d'une oeuvre à l'esprit surréaliste. Andrei Molodkin nous interpelle aussi en détournant un célèbre slogan politique qui devient "Yes We Can Fuck You" et en utilisant le pétrole dans ses oeuvres.
La réflexion sur l’environnent et l'écologie est aussi très présente.
J'ai beaucoup aimé le retable du collectif Mondogo qui dénonce, grâce à l'usage de la pâte à modeler et des sacs plastiques, l'invasion par les déchets des paysages terrestres. Avec cette oeuvre  le collectif dénonce également l'assassinat d'argentins balancés à la mer comme de vulgaires ordures ménagères. 
Eva Jospin utilise, pour sa part, également un matériau pauvre, le carton, pour recréer une forêt imaginaire: la récup devient message engagé!
Tomas Saraceno
La pureté des lignes de la suspension en bois de Tomas Saraceno et les installations lumineuses d'Olafur Eliasson examinent la place de la modernité dans la nature.
Olafur Eliasson
Olafur Eliasson
D'autres invoquent des questionnements sur la spiritualité, la vie et la mort comme Charlotte Cornaton et ses pierres magiques organiques.

James Lee Byars nous invite dans sa pensée et joue de la mise en scène de sa mort.
James Lee Byars
Terence Koh confronte la fragilité de l'oeuf à la force du marbre comme une interrogation de la précarité de l'existence.
Terence Koh
Enfin, Monique Frydman nous perd dans les méandres bleues de sa toile enivrante et Zhang Huan utilise les cendres d'encens pour créer des oeuvres contemplatives, à message politique.
Monique Frydman
Le jardin présente également des oeuvres que l'on découvre avec délice et qui sy fondent avec harmonie. 
Jean-Michel Othoniel
Le collier de perles géant, en verre soufflé, d'Othoniel parait tout à fait à sa place, pendu à son arbre.
Zhang Huan
Encore une fois, une très belle sélection de Laurence Dreyfus qui nous pousse à nous interroger avec intelligence et poésie.

www.laurencedreyfus.com

Merci!

Bonne soirée!

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