mardi 25 octobre 2011

A LA RENCONTRE DE SIMONE SAUVAGE: 1 AN APRES...PAR HAYLEY

Dans la continuité de notre anniversaire, nous poursuivons notre volonté de découvrir la manière dont ont évolué les créateurs que nous avons rencontrés tout au long de l'année passée.
Il y a quelques semaines, nous avons donc eu la chance de partager un charmant tête-à-tête avec Sam Attyé, le créateur de la marque, Simoné Sauvage, que nous vous avions présenté
ici -même.


C'est avec beaucoup de passion que Sam nous a parlé de ses créations, de son métier mais aussi de lui.
Nous avons axé notre discussion autour de la collection Automne-Hiver 2011 qui révèle beaucoup de son histoire personnelle, de ses émotions et ses goûts artistiques.


On y retrouve beaucoup de noir (d'une manière générale, le créateur n'aime pas trop la couleur) en référence à Soulages mais surtout à la Seine.

La Seine est liée à de grandes émotions de la vie de Sam: Paris qu'il découvre après le bac, arrivé du Sénégal et la Seine de nuit, mystérieuse et ancrée dans la capitale comme un monument à part entière, qui symbolise sa nouvelle vie.
De nuit, le fleuve se veut miroitant, aux reflets changeants et trouble. Il n'est pas défini par un mais des noirs tout comme l'oeuvre de Soulages et Sam va chercher à recréer ces jeux de matières et de lumières sur ses vêtements. Il utilise donc beaucoup le lamé et le cuir ainsi que de la dentelle épaisse qui évoquent le trouble lumineux du fleuve.


Sa mode est aussi une ode à la Femme et aux femmes qui ont peuplé sa vie: les Libanaises de ses racines, les Africaines de son enfance et les Parisiennes de sa vie adulte. La femme Simoné Sauvage est forte et s'affranchit des codes tout en conservant une séduisante féminité.
L'autodidacte qu'il est, a revisité le tablier qui n'affiche pas dans ses créations une symbolique d'asservissement de la parfaite ménagère mais au contraire rappelle le vêtement de travail des métiers manuels.
Le tablier devient une sur-jupe très flatteuse: une innovation extraordinaire qui permet d'habiller ses robes ou autres pièces d'une seconde peau. A l'inverse du tablier, l'ouverture et le noeud se font devant et non dans le dos car c'est désormais cette partie du corps qui contient notre intimité. Au devant, la femme se cache moins et devient plus offensive! Ici, la référence à l'Afrique est prégnante et l'évocation du pagne évidente.


Sam Attyé n'a pas fait d'école mais son expérience de la vie lui a appris tout ce qu'il doit savoir. Il a toutefois, une culture impressionnante et un vrai don artistique. Il intellectualise beaucoup sa mode et nomme toujours ses collections avant même de les dessiner!


Qu'est-ce qui a changé en 1 an? Beaucoup de choses!
Tout est allé très vite: il a pu se faire remarquer au Tranoi et Who's Next, il est beaucoup distribué à l'étranger et ses revendeurs Parisiens ainsi que ceux du web sont des amateurs éclairés et pointus.
Il a appris à se faire plus plaisir et à s'écouter et s'affranchit des tendances pour nous créer une mode féminine, élégante et juste ce qu'il faut de "sauvage"!


Par ailleurs, sachez que la marque Simoné Sauvage est associée, jusqu'au 31 octobre, avec Princesse Tam Tam, dans le cadre de l'opération "Tam Tam Too", pour laquelle Sam Attyé vous dessine l'image de votre choix sur votre culotte personnalisée! (http://www.princessetamtam.com/fr/customization.aspx)

Plus d'informations sur la marque et ses points de vente: juste ici!

Merci encore à Sam pour son chaleureux accueil au sein de son adorable bureau/atelier!

Bises!

2 commentaires:

Par ici les petits mots:)