Ce dimanche s'achève à la Cinémathèque Française, l'exposition Brune/Blonde que nous avons visité entre brunes, blondes, châtains... avant les fêtes!
Vous avez certainement entendu parler de cette exposition qui a bénéficié d'une forte médiatisation, notamment dans les magazines féminins que le sujet a semble-t-il bien inspiré.
Déjà faudrait-il avouer que c'est la première fois que Charley et moi (Hayley), nous nous rendions dans ce musée: la loose! Surtout pour moi! Mais bon j'assume...
Nous entrons dans un décor évoquant de manière typique, le cinéma: fond rouge, lustres...logique, me direz-vous! Oui, mais ça fait son petit effet! La première partie est intitulée "Le Mythe".
On est accueillii par des écrans suspendus et de multiples petits écrans présentant des extraits de films tels "Les demoiselles de Rochefort", "Gilda" et la sublime Rita Hayworth ou encore Marylin Monroe dans "Les hommes préfèrent les blondes" : sympathique mise en bouche!
Tout cela est mêlé à des couvertures de magazines (beaucoup de Elle (un sponsor?)), des Warhol, Cindy Sherman, Avedon ou Bettina Rheims (voir photo ci-dessous)...On commence à comprendre que cette exposition ne s'attache pas seulement à des sources cinématographiques mais désire également confronter toutes les formes d'art!
La deuxième partie est consacrée à "L'histoire et géographie de la chevelure" dédiée à l'impérialisme de la blondeur: "la parfaite femme à mystère doit être blonde, subtile et nordique..."! Merci Alfred (Hitchcock)! Cette partie illustre également comment la chevelure reflète l'émancipation féminine:comme les garçonnes et leurs cheveux courts des années 1920.
Cette partie est entrecoupée de petits recoins évoquant des salons de coiffure: oriental, japonisant et africain. Ces salons très bien scénographiés et originaux nous invitent à découvrir des films "locaux" illustrant chaque culture: la chevelure à Bollywood, l'oeuvre de l'artiste Ellen Gallagher dénonçant le lissage des chevelures africaines...
C'est très bien fichu mais seul hic, il n'y a qu'un siège dans chaque recoin et les vidéos sont longues ce qui invite à soit, prendre son mal en patience et attendre que la place se libère ou les regarder debout et avoir une crampe! A voir...
Dans la culture japonaise, plus que la chevelure, c'est la nuque féminine qui est source de fantasmes et évocation érotique. Le chignon traditionnel sert à valoriser cette partie du corps...
L'artiste, Alice Anderson, a réalisé pour le bâtiment, une sculpture gigantesque ("The isolated child") représentant une chevelure envahissant (5 000 mètres) sa toiture et façade, que l'on retrouve à l'intérieur!
La troisième partie évoque "Les gestes de la chevelure" et la tradition iconographique de la signification et sensualité de certains gestes: se passer la main dans les cheveux, une mèche qui tombe dans les yeux, défaire un chignon...Là encore, beaucoup de vidéos et de photographies.
Enfin, la dernière salle est intitulée "Cheveu-matière" ou comment la chevelure féminine a été utilisée dans l'art contemporain et le cinéma comme un objet ou personnage à part entière! A titre personnel, j'ai trouvé cette partie un peu brouillonne!
Toutefois, j'ai beaucoup aimé ces sortes de cabines de visionnage évoquant des tombées de chevelures, au sein desquelles, nous pouvions prendre place et regarder de nombreux extraits de films. Il y en avait plusieurs dans la salle donc vraiment beaucoup à voir!
D'une manière générale, j'ai beaucoup aimé cette exposition. J'ai trouvé la scénographie riche et très originale: ça change un peu!
Toutefois, je dirai qu'il y a eu, soit un problème de communication ou de choix de titre! En effet, en y allant, je m'attendais réellement à une analyse très poussée de la mythologie des blondes confrontées au brunes dans la culture cinématographique. Comment la blonde innocente et douce fut longtemps opposée à la brune piquante et cruelle et l'inversion des rôles, plus tard, avec des blondes sexy et des petits brunes toutes gentilles! En se tenant à cela, je pense qu'il y aurait déjà eu beaucoup à faire.
Toutefois, la Cinémathèque a préféré présenter une exposition sur la chevelure féminine en général et au sein de tout type d'expression artistique. Ceci rend l'expo un peu déconcertante et bordélique comme si les commissaires d'exposition avaient voulu trop en montrer...Comme je disais, un autre titre aurait peut-être pu éviter ce type de critique...
Ceci est à peu près l'avis de toutes les personnes, y compris Charley, avec qui nous y étions.
Après l'exposition, une salle de projection propose 6 court-métrages inédits, sur le thème de la chevelure féminine, réalisés par Isild Le Besco, Pablo Trapero...
Je ne les ai pas regardés, faute de temps...
En parlant de films, les très nombreux extraits de vidéos tout au long de l'expo font qu'on y passe beaucoup de temps. En général, je n'aime pas trop les vidéos dans les expos et ne les regarde pas (c'est trop long!) mais avec un thème cinématographique, elles étaient appropriées! Mais un petit manque d'assise quand même...!
Enfin, pour rigoler un peu, un Photomaton un peu spécial vous attend dans le hall: vous pouvez y prendre l'allure de vos stars glamours préférées! A essayer!
Enfin, je vous conseille vivement cette exposition et comme je le disais, allez-y dans l'optique de comprendre les codes de la chevelure féminine dans l'art en général et non pas distinguer les significations des chevelures blondes et brunes au cinéma!
Une expo originale à voir!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Par ici les petits mots:)