Bonjour à tous!
Pendant la semaine de la FIAC, j'ai eu la chance de me rendre au vernissage de l'exposition "The Museum of Everything" installée au sein de la Chalet Society.
L'ancien directeur du Palais de Tokyo, Marc-Olivier Wahler, a souhaité un centre d'art d'un autre genre au coeur du quartier de St Germain des Prés, loin des institutions artistiques traditionnelles.
The Museum of Everything est l'exposition inaugurale de ce centre artistique, donc appelé la Chalet Society, qui s'installe à Paris, après Londres, Turin et Moscou.
James Brett est à l'origine de ce musée de "tout"! Il a parcouru le monde à la recherche d'oeuvres d'art ne reposant sur aucune tendance, aucune loi du marché, ni style, ni époque ou encore esthétique particulière.
Ses coups de coeur reposent sur l'idée d'un art alternatif et des artistes oubliés ou/et non reconnus: des personnalités autodidactes aux histoires souvent fortes voire étranges.
Ce qui résonne au milieu de toutes ces oeuvres d'art est une impression puissante de mysticisme, de fragilité de l'individu face à la société et surtout d'un besoin viscéral des artistes de s'exprimer par la création.
Ce qui est intéressant est que ces oeuvres n'ont pas été créées pour être exposées mais pour nourrir un besoin quasi thérapeutique de mettre à plat ses obsessions, ses visions et ses émotions.
On peut parler d'art brut avec ses résonances d'artistes marginaux qui mêlent anciens prisonniers, malades d'asile, clochards, aveugles...Les supports sont variés: mobiles, toiles, sculptures, ferraille, tissu...
Dans un bâtiment désaffecté qui agit tel un cadre idéal pour toutes ces oeuvres, on déambule de pièce en pièce où chaque espace se distingue et diffuse une atmosphère différente. On est parfois attendri, ébloui ou un peu inquiet, surpris, effrayé. Certaines oeuvres dégagent une poésie extraordinaire quand d'autres vous donnent une impression malsaine.
Les photos étaient apparemment interdites. Des panneaux annonçant des amendes de 1000 € pour quiconque en prendrait! Ooops! C'est seulement après quelques prises de vue que j'ai vu cela! |
Tout le jeu est là, mettre le spectateur face à ces émotions, vierge de tout à priori: à l'était brut. Ces oeuvres racontent une histoire, développent le fil d'une narration un peu mystérieuse car là est le problème: quelle histoire?
C'est le seul point qui m'a un peu gênée pendant ma visite. Il n'y a aucun cartel, aucun panneau explicatif...Il y a de nombreux médiateurs, certes mais je suis un peu "asociale" quand je visite une expo, j'aime bien voir et comprendre les choses par moi-même!
Pourtant, les histoires de ces oeuvres et de leurs artistes leur confèrent une toute autre dimension, on les appréhende mieux. James Brett est contre l'utilisation des histoires des artistes pour créer du pathos ou du "spectacle" autour d'elles et je comprends tout comme il préfère que nous, visiteurs, regardions ces oeuvres d'art avec nos tripes et y réagissions instinctivement...Mais bon, ce doit être mon côté curieux, j'aime en savoir plus!
The Museum of Everyhting, ce bric à brac un peu déglingué, ses oeuvres puissantes et légères à la fois et le bâtiment destroy qui impose une présence inquiétante, est une belle déclaration à l'art. La création prend ici toute sa dimension authentique.
Un lieu à visiter à tout prix qui rappelle un peu des ambiances berlinoises ou londoniennes: un manque à Paris!
Rendez-vous sur le site du Museum of Everything pour vous inscrire et recevoir votre invitation (obligatoire pour le visiter): http://www.museumofeverything.com/
Bonne journée
Bises!
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